Les.mistrals.gagnants

A m'asseoir sur un banc, cinq minutes avec toi,

Samedi 18 septembre 2010 à 18:57

des mois que je ne suis pas venue. c'est comme si je devais expliquer toute ma vie depuis février. la première chose qui me vient à l'esprit, bien que chronologiquement ce ne soit pas la numéro un, est que j'ai eu mon année de médecine. j'ai fait mon stage cet été, en juin. et dans quelques jours j'aurai mon stéthoscope. ensuite mes souvenirs se brouillent. la fin de l'année est arrivée très vite. nous n'étions plus que tous les deux, valentin et moi et nous avons apprécié cette nouvelle vie en couple. je passe sur les cours etc. valentin a aussi validé son année. et puis il y a eu les vacances avec les amis. il fallait remonter le moral d'éli qui n'a pas eu son année mais qui, normalement, l'aura au deuxième coup. et puis nous avons profité. valentin et manu sont venus avec moi aux états-unis où j'ai profité de mes cousins. après new-york, nous avons embarqué thom avec nous. nous avons failli faire un road trip mais finalement, nous sommes juste allés à des endroits précis. nous sommes allés à san francisco, voir ma tante, et puis nous avons été dans l'oregon, à washington d.c, histoire de revoir mes amis d'enfance, et aussi à miami (autant dire que nous avions fait le plein de petites économies) nous sommes ensuite allés chez mes parents, quasiment avec tous les amis, dans la grande maison. lucas a grandi. c'est affreux de le voir pousser ainsi, si vite, si loin. baptiste est venu quelques jours et nous avons passé les fêtes de bayonne ensemble. nous avons fini le mois d'août en corse, dans la maison d'un copain. en résumé, nous sommes revenus bronzés comme jamais et avec un sourire aux lèvres. nous avons décidé de passer le mois de septembre chez le père de valentin, pour garder lola de temps en temps et pour prolonger l'idée de vacances, grâce à la piscine. dans tout ce planning d'enfer, évidemment, je suis allée voir morgane, et, pour une fois je n'ai pas pleuré sur sa tombe, j'y ai souri, j'avais de si belles choses à lui raconter. je suis allée voir ses parents, aussi, qui s'accrochent mais qui, apparemment, essaient de revivre petit à petit. j'ai pensé à elle la semaine dernière quand je me suis réinscrite à la danse. ça me manquait, pas autant que sa présence à elle mais.
je me rend compte combien cette année sera différente de la précédente étant donnée ma réussite et le fait que la deuxième année ne soit pas sur le même rythme que la première. enfin, je vais vivre (reprendre mon travail au pub, par exemple, et peut-être même ne pas aller voir ma psy)

Mardi 23 février 2010 à 17:04

je suis fatiguée. pour notre chu, il n'y a pas de vacances. les résultats ne sont pas encore tombés et même si valentin me dit tous les jours que je suis la meilleure, plus ça va, plus je me dis que j'ai tout raté. la semaine dernière je me suis fâchée avec élizabeth et ça m'a complètement déprimée. et d'autres choses ont fait que le mois de février, pour le moment, n'a pas été un super mois pour ma part. avec éli, on s'est disputées pour des bêtises et à un moment elle a dit (ou plutôt crié) "de toute façon, depuis que morgane n'est plus là, tu ne nous regardes plus pareil, moi et les autres, tu mets un voile devant tes yeux, tu brouilles les pistes et tu te colles un faux sourire sur le visage". alors j'ai du lui expliquer que, même si, pour certaines choses elle a raison parce que c'est vrai, ça m'arrive de leur mentir, à tous mes amis, pour leur faire croire que je vais bien alors que je croule à l'intérieur, et ben, malgré ça, ils sont tout pour moi". il n'y a qu'à valentin que je ne peux mentir : je n'y arrive pas, à chaque fois, il voit quand je ne vais pas alors, à quoi bon faire des mensonges? il y a eu les un an de la mort de morgane et, bizarrement, je n'étais pas plus à ramasser à la petite cuiller que les autres jours.
je vous laisse, ce soir, on se voit avec les copains, à l'appart, pour un dîner où chacun doit apporter un ingrédient, c'est plutôt chouette ça.

Dimanche 3 janvier 2010 à 8:20

alesia, je réponds à ta question dans cet article. je me suis rendue compte que je n'avais jamais parlé de mon enfance. ou pas de cette partie là du moins.
j'avais 3 ans quand mes parents ont décidé de partir vivre au mexique. ils savaient qu'ils n'y resteraient pas toute leur vie mais nous sommes partis, tous les quatre, maman, papa, baptiste et moi. mon frère avait déjà 7 ans et pour lui ça signifiait certainement plus qu'à moi, ce déménagement. je connaissais déjà morgane, nos parents étaient amis. ils venaient nous rendre visite et parfois nous rentrions à paris pour les voir et pour vérifier que les locataires de notre appartement respectaient le logement. nous sommes restés 3 ans et demi au mexique. j'avais donc 6 ans et demi quand nous sommes repartis et je préparais ma rentrée au cp. je m'étais faite des ami(e)s pendant ces années de maternelle et je crois que je ne comprenais pas tous ces allers-retours. avant la rentrée je revoyais morgane, elle était la seule que je connaissais dans la ville. maman et papa ont fait en sorte que je sois dans sa classe et ça a été le début de grandes choses. mais en décembre mes parents ont voulu repartir. ma tante vivait depuis déjà 2 ans aux états-unis et nous sommes allés la rejoindre. autant le premier déménagement avait été comme invisible pour mes yeux d'enfant autant celui-ci signifiait plus une séparation de mes copains. je venais d'avoir 7 ans et nous avons déménagé en cours d'année. baptiste avait maintenant 11 ans et il allait devoir continuer sa sixième à washington d.c. en septembre de cette année-là, nos parents nous ont annoncés que nous allions être 3 enfants désormais. il fallait garder le secret, au.cas.où, alors, nous étions muets comme des carpes avec mon frère. mais parfois, on se retrouvait dans la chambre de l'un ou de l'autre et on sautait de joie. j'avais 7 ans et demi, j'entrais en ce1 et maman était enceinte. j'ai fêté mes 8 ans avec mes copains américains, maman avait un gros ventre et c'était vraiment marrant de mettre sa tête contre son ventre nu parce qu'on pouvait sentir cette petite chose bouger. j'étais émerveillée. et donc, en mai, lucas est né. on ne savait pas si c'était une fille ou un garçon avant qu'il ne sorte et ça a été la surprise. et puis, en juillet, maman a dit qu'avec 3 enfants, il était temps de se poser quelque part où on resterait pour "toujours".
alors nous sommes rentrés à paris avec lucas qui pleurait dans l'avion. nous avons voulu reprendre l'appartement "d'avant" mais un deux pièces pour 5, ça n'allait plus. alors, un jour, papa est rentré du travail et il a dit "isa (ma maman s'appelle isabelle), j'ai ce qu'il nous faut pour nous et les enfants, ce n'est pas loin de chez françois (le frère de mon papa) et tes parents seront à quelques mètres" alors forcément, elle a dit oui. et quand on a vu l'appartement, nous, baptiste et moi, on a dit oui aussi tellement c'était génial, tellement on se perdait dans les pièces, encore plus que dans la maison mexicaine.
et voila, maintenant baptiste va avoir 23 ans, j'ai soufflé mes 19 bougies hier, et lucas attend de souffler ses 11 avec impatience. il n'a jamais connu le mexique, sauf pendant les vacances scolaires mais ce n'est pas pareil. j'ai gardé le contact avec pas mal de gens de là-bas, et aussi avec ceux que je connaissais aux usa. et même si je ne suis pas restée très longtemps dans ces pays (et, en plus, j'étais petite pour voir le réel changement), parfois je me plais à penser à retourner là-bas, dès que je le peux, pendant les vacances. 

Vendredi 1er janvier 2010 à 15:40

une bonne année à tous! j'espère pour vous que 2010 sera aussi bonne (voire meilleure) que 2009.
pour ma part j'ai pris quelques résolutions qui ressemblent beaucoup à celles de l'année dernière : réussir, me battre jusqu'au bout, bosser pendant les vacances, moins pleurer, rire autant etc etc, la suite est d'une banalité affligeante.
j'aurais juste un souhait à émettre. que 2010 soit moins triste que 2009. s'il-vous-plaît, je ne veux pas de mort cette année, ni d'accident, ce serait vraiment génial. morgane m'a suffit. ça fera un an dans un mois (moins un jour) et la tristesse que son départ a causé me suivra déjà suffisamment comme ça, toute ma vie. je n'ai pas besoin d'autre pleurs, pas tout de suite, je ne suis pas prête. je finis cette année à bout de force.
ce matin lucas m'a appelée pour me dire bonne année en anglais, il était tout content. et il a fini par : "bon allez, bisous, de toute façon, on te rappelle demain parce que tu deviens vieille alors faut prendre soin de toi". et il a raison, c'est ça le pire.

Jeudi 31 décembre 2009 à 14:36

un moment que je ne suis pas venue. j'étais à sf. et on est même passés par nyc au retour. c'était juste great. nous sommes rentrés lundi. dans le sud, histoire que lucas maman et papa posent leurs affaires. ils ont hésité à monter sur paris avec valentin et moi et puis finalement on a pris le train en amoureux et c'était peut-être mieux. ce soir nouvel an. et je ne fais rien. je fête la nouvelle année et mes 19 ans demain. entre les 2 dates, d'habitude on fait ça en grand, on fait doublement les choses, une soirée le 31, une autre le 2 (et même une souvent le 1er). cette année c'est différent, tout est différent puisqu'il y a cette année de médecine à réussir. baptiste va bientôt repartir en espagne, son "stage" en france se termine et. ça me fait bizarre. dans un sens c'est génial puisque je vais me retrouver seul avec valentin, en couple, tous les deux et, vraiment, ça, ce sera chouette. mais d'un autre côté, ça fait encore un changement, un énième et je me rends compte, avec le temps, que je n'aime pas trop ça, moi, les changements. et puis l'appartement familial devient trop "mon" appartement. on parle de chez moi en pensant au 5 pièces parisien et c'est bizarre.

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